Meg a ramassé machinalement le courrier dans sa boîte aux lettres.

Après ces dernières 48 heures sans fin, elle ne rêve que d'un bon bain chaud et une bouteille de vin ...

Enfin à la maison !

Je laissais tomber mon sac sur le sol de l'entrée et me débarrassais de mon manteau. Suivirent bonnet, gants et écharpe...

Je déposais ensuite mon courrier sur le comptoir de la cuisine, avant d'attraper une bouteille de vin rouge et de sortir un verre du placard.

Ciao Brian Artwoods, je souris en sentant le sol sous mes orteils. Poussant mes chaussures du pied, je pris mon verre et mon cosmo...

Mon sang se glaça et je sursautais quand le verre s'écrasa sur le sol.

Lilly me regardait, souriante, et éclatante.

En couverture.

Lilly...

Je fermais les yeux un instant, et dus m'appuyer au comptoir.

Je m'assis et commençais à le feuilleter. Mon esprit était tellement avide de tout savoir que la tête me tournait.

Rapidement des larmes roulèrent sur mes joues. Lilly...

Une femme accomplie, épanouie... Je parcourais sa vie des yeux, ses gôuts, la "philosophie" de Lilly...

Je souris.

Fière d'elle et en même temps cela fait tellement mal.


Des images commençaient à se bousculer dans ma tête. Notre première séance de shopping, Lilly qui lève les yeux ciel, qui crie quand je lui avoue le baiser échangé avec Dick, qui me flanque parterre quand elle me saute dans les bras après l'annonce ...

Je me levais comme un diable et attrapais la bouteille par le goulot.

Oublier.

C'est du passé.